Le Pop Art (1955-1970)

C'est au critique anglais Lawrence Alloway que l'on doit l'appellation « Pop Art », abréviation de popular art. L’artiste Richard Hamilton (1922-2011) en est à l’origine. En 1956, lors de l'exposition à Londres « This is Tomorrow », il réalise un collage pour résumer le programme qui rassemble tous les motifs du Pop Art, mettant en évidence l'emprise de l'information sur la vie quotidienne. L'Independant Group qui organise l'exposition veut ainsi lancer un débat international sur la société de consommation et sur la culture marketing des divertissements de masse, en opposition à la culture d'une certaine élite.

Quelques années plus tard à New-York, des artistes pop célèbrent le consumérisme et le commercialisme en produisant des images colorées qui s'inspirent de la publicité, des produits de grande consommation, des photos de vedettes de cinéma (Andy Warhol), des héros de bandes dessinées (Roy Lichtenstein). Ces sujets parlent à tous et pas seulement à une élite d’initiés...

Le Pop Art veut se distinguer des Beaux Arts et montre  l'optimisme auquel aspire la population après la Seconde Guerre mondiale. Irrespectueux et centré sur la culture de son temps, on retrouve quelques points communs avec Dada sans son côté contestataire. N'hésitez pas à réviser vos leçons  en allant consulter le journal de Zeuxis sur le dadaïsme… Le Pop Art reflète le nouveau monde moderne ; la nouvelle génération s'émancipe.

Lorsque Marilyn Monroe meurt en pleine gloire le 5 août 1962, à 36 ans, Andy Warhol la semaine suivante réalise 37 tableaux à partir d'une photo de promotion de l'actrice adulée dans le film Niagara de Hathaway (1953). Contre la gestualité des expressionnismes abstraits, Andy Warhol tout comme Roy Lichtenstein, utilise des moyens industriels et mécaniques pour reproduire des images (remise en cause du principe de l'unicité de l'œuvre) et tenir à distance la main de l'artiste. Dans sa série des Marilyn, Andy Warhol utilise la sérigraphie, c'est un moyen simple, rapide et efficace de produire de la peinture « comme sur une chaîne de montage ». Le même motif peut être ainsi répété indéfiniment. Il varie juste les couleurs ! Il adhère ainsi à la méthode de production industrielle. Par la répétition des Marilyn, l'image s'impose tout en se vidant de sa substance et de son sens… Rayonnante ou fantomatique, comme éternellement vivante ou morte pour l'éternité.

La semaine prochaine Zeuxis vous étonnera en vous racontant l'art de la performance. Avec une bonne question : Qu'est ce que l'Art ? A vos copies… Pas plus de 3 pages !

© Richard Hamilton 

© Diptyque Marilyn, Andy Warhol, 1962

© Roy Lichtenstein